La pêche aux crabes occupe une grande place dans la pêche traditionnelle. Sa production dépasse nettement celles des crevettes, des poulpes, de l’holothurie et d’autres organismes halieutiques.
Une augmentation de la production de 50% entre 2012 et 2017. Ce boom dans la filière crabe n’est pas tellement lié à l’accroissement des captures, mais plutôt à une meilleure valorisation des prises. Ceci grâce, d’une part, à l’exportation des crabes vivants, vendus trois fois plus cher que les crabes congelés ; et d’autre part à la réduction des pertes post-captures, selon le Réseau MIHARY qui œuvre pour l’amélioration de la gestion des ressources marines au niveau local. En outre, les pêcheurs et les autres acteurs de la chaîne de valeur du crabe notent une croissance considérable de leur revenu. Tous ces changements positifs attirent de nouveaux opérateurs et augmentent la pression sur la ressource. « On observe déjà la baisse du rendement de pêche et celle de la taille moyenne des crabes capturés.
De plus, malgré un effort considérable déjà engagé ces derniers temps et la réduction, par endroits, d’un tiers du taux de pertes après captures, cette mortalité cumulée pour les différents maillons de la chaîne de valeur oscille encore autour de 20 % de la production », ont affirmé les participants aux ateliers interrégionaux, organisés à Morondava et Ambanja, pour la recherche de solutions pour le développement de la filière. (…) 23 recommandations ont été formulées à l’issue des ateliers de Morondava et Ambanja. Ce sont 9 recommandations sur l’état des mangroves et des ressources en crabe ainsi que leur exploitation rationnelle et durable ; 9 recommandations sur la réglementation et sa mise en application (…) ; et enfin 4 recommandations sur les aspects économiques. (…)