Catégorique. Les détenteurs de stocks de bois de rose doivent se résigner. Le Comité permanent de la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore Sauvages menacées d’extinction (CITES) a rejeté le système de compensation proposé par le gouvernement. Lors de la 70e session du Comité permanent à Sochi, en Russie du 1er au 5 octobre, le gouvernement malgache représenté par Guillaume Venance Randriatefiarison, ministre de l’Environnement, de l’écologie et des forêts, accompagné de Noro Vololona Harimisa, garde des Sceaux, ministre de la Justice, a demandé la validation du « Mécanisme de vérification et business plan pour la gestion efficace des stocks de bois de rose et bois d’ébène ». À l’issue de cette réunion, la CITES recommande à Madagascar d’explorer « d’autres solutions que le système de compensation des détenteurs des stocks des bois de rose et bois d’ébène pour pouvoir contrôler tous ces stocks ». Cette décision répond au plaidoyer mené par l’Alliance Voahary Gasy (AVG) et Transparency international Initiative Madagascar (TI-IM) au début du mois. Dans une réaction à chaud, les 2 entités qualifient la décision de la CITES comme un « second échec du gouvernement, d’autant que le même mécanisme a été présenté en Afrique du Sud l’année dernière ». Elles dénoncent également le manque de volonté politique du gouvernement à mettre fin au trafic. « Tous les instruments comme la loi Beboarimisa 201 5-056, les Pôles anticorruption, la Cour spéciale contre le trafic de bois précieux sont disponibles. La volonté politique des dirigeants fait défaut car le gouvernement est composé de représentants des 3 chefs d’Etat qui ont autorisé l’exportation des bois précieux », martèle les 2 entités. (…)