(Info) MADAGASCAR- Pêches illicites – Impliquer les communautés à la surveillance.

https://www.lexpressmada.com/11/09/2018/peches-illicites-impliquer-les-communautes-a-la-surveillance/

(…) Madagascar enregistre à elle seule près de 500 millions de dollars de perte en pêches illégales, non déclarées et non règlementées. Un chiffre encore discutable car jugé en deçà des réalités. Peu d’éclairages entre autres ne filtrent jusqu’ici de la part des autorités compétentes, ni sur les chiffres, ni sur les exploitations réelles, effectuées par les bateaux chinois. Des faits déjà dénoncés par l’opinion depuis le mois de Décembre de l’année dernière. La présence de 6 bateaux dans les eaux territoriales du pays a fait couler beaucoup d’encre mais, justifiée par l’Autorité Portuaire Maritime et Fluviale (APMF). Cependant, le cahier de charges sur le tonnage autorisé à exploiter a été peu clarifié. « Il existe 500 à 700 bateaux qui passent ou qui pêchent dans les eaux territoriales de Madagascar, par jour, révèle l’océanographe maître de conférences et chercheur auprès de l’Institut Halieutique des Sciences marines (IHSM) de Toliara, Dr Mahatante Tsimanaaraty Paubert.
Il a récemment participé en Égypte à un forum International sur le renforcement de la capacité institutionnelle, afin d’améliorer la gouvernance du secteur Pêche en Afrique. Les réflexions ont entre autres, abouti à la promotion de la surveillance communautaire des côtes. « Notre système de surveillance est faible. Les communautés peuvent participer à la surveillance à leur manière. Il est plus passible d’attendre les actions du gouvernement dans ce secteur, tandis que d’autres prennent ce qu’ils veulent dans nos eaux territoriales », explique le spécialiste.
Les communautés, pas forcément pêcheurs, doivent être mieux sensibilisées sur les enjeux de ces pêches illégales. « Du petit matériel tel que les téléphones portables peuvent être utilisés par ces groupes de personnes. Les informations jugées utiles paur freiner les vols de ressources sont ainsi relayées aux structures compétentes, qui doivent agir à leur tour. La promotion de la surveillance communautaire est l’approche la moins coûteuse et la plus efficace. Le risque de corruption est également moindre et au moins, beaucoup plus d’acteurs surveillent nos côtes », ont proposé les participants à la rencontre. (…)

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